L'Archéo'site, depuis 1991...
En 1991, la structure d’accueil de l’Archéo’site est modifiée pour recevoir le public (guichet et billetterie). La Société Historique de Vinchy, née en 1975, à l’origine de la création du site est dissoute. Une nouvelle dénomination est donnée : « Archéo’site de Les Rues des Vignes ».
En 1995, un comité de pilotage composé d’universitaires, d’archéologues, d’une représentante de la D.R.A.C. et de délégués du tourisme est créé pour la valorisation de l’Archéo’site.
En 1998, est inauguré un nouveau bâtiment pédagogique : bâtiment d’exposition et d’animation, il a pour but de proposer des outils d’aide à la compréhension et à l’interprétation d’un site archéologique et d’un site comme celui de Les Rues des Vignes, en particulier. Une signalétique contemporaine est positionnée sur le site pour accompagner les visiteurs dans leur découverte.
En 2001, Arnaud GABET est nommé directeur de l’Archéo’site. De nouvelles animations pédagogiques sont mises en place ainsi qu'une programmation culturelle plus fournie. Ainsi, un cycle de conférences annuel est instauré pour inaugurer la saison culturelle.
En 2004, l’Archéo’site se dote d’un site internet. Dans une première phase (1982-2004), l’équipe d’animation de l’Archéo’site a restitué sur les bases archéologiques « un village carolingien » en utilisant les données connues pour des édifices similaires… Toutefois, ces constructions ont toléré certaines approximations : dimensions des structures pas toujours respectées, utilisation de poteaux ne correspondant pas nécessairement au diamètre d’origine, d’éléments de charpente bien équarris et cloués, de chaux hydraulique sur les murs…
Le parc devant être restauré, un vaste projet de reconstruction des cabanes de l’Archéo’site a été engagé entre 2005 et 2009. A partir d’un même plan de fouille, des archéologues et spécialistes de l’habitat rural du Haut-Moyen-Age se sont associés pour proposer une relecture des structures découvertes. Une attention particulière a été portée :
- aux dimensions des structures,
- au choix de constructions représentatives des 10ème et 11ème siècle,
- au choix des matériaux et de leur mise en œuvre.
Les bois sont désormais sélectionnés en forêt, écorcés à la plane. Les poteaux porteurs, brûlés à leur base sont ancrés dans des excavations dans le sol. Les liens végétaux sont privilégiés pour fixer le chaume sur la toiture. Des bois plus bruts sont utilisés pour réaliser l’ossature et la charpente. Des analyses sont effectuées pour tenter de restituer l’aspect du torchis du premier millénaire.
2005 voit naître un espace d’animations pédagogiques. Il a été décidé de distinguer différentes zones sur l’espace de visite, pour une meilleure lisibilité et compréhension du site. Le Comité de pilotage est parti du constat suivant : les ateliers du premier millénaire n’étaient pas destinés à accueillir du public et étaient encore moins adaptés aux normes de sécurité contemporaines. Il a été décidé de restituer de spacieux ateliers de 9 mètres de longueur sur 3 mètres de largeur, en matériaux semi-traditionnels à l’image des constructions flamandes du XIXè siècle afin que les visiteurs fassent bien la distinction entre les restitutions archéologiques et les bâtiments destinés à l’animation. A cette occasion furent créés des ateliers de forge, bronze, textile et poterie.
En septembre 2013, la gestion de l'Archéo'site est tranférée à la Communauté d'agglomération de Cambrai. Cela se traduit pas le développement d'une programmation cuturelle plus ambitieuse, par un projet d'extension du bâtiment pédagogique et par une réflexion sur la scénographie du site de vestiges et de reconstitutions.