Totale énergie, dont le titre dérive bien sûr de l’incontournable industrie pétrolière française, agit comme une mise en abyme de tous nos polluants : Dans un bassin cerné de parements, produits issus des industries alimentaires et de tuning se meuvent et s’immobilisent. Issue d’un protocole inconnu et d’ingrédients variés, cette palette d’un genre nouveau ne semble admettre ni frontière, ni trajectoire prédéfinie, laissant chaque coloris prendre la place qui lui revient, en écho aux propriétés qui lui sont propres. Cette vaste peinture équivoque aux couleurs séductrices, pop et flashy, est bien issue de la nature, non par prélèvement mais plutôt en rejouant une iconographie de la pollution constatée en différents lieux : du quartier du Port autonome de Nantes Saint-Nazaire aux rues de Bamako, aux couleurs saturées et iridescentes.
